Keywords

Nations unies

1.2

«Alors que des crimes d’une gravité extrême ont lieu tous les jours, la conscience de l’humanité n’en est pourtant pas touchée.»

Sylvestre Bisimwa (enquêteur principal, Bukavu / Berlin) a été avocat dans le procès des militaires congolais impliqués dans les viols de masse perpétrés dans la ville de Minova. C'est à ce jour, le seul procès de ce genre à avoir été mené. Il plaide régulièrement devant la Cour international de justice de La Haye.

1.3

«Où la corruption était devenue une institution nationale, comment s’étonner de l’effondrement des structures étatiques?»

Colette Braeckman (membre du jury, Bukavu / Berlin) est la correspondante en Afrique du journal belge « Le Soir » . Elle est l'une des meilleures spécialistes de la Guerre civile congolaise, de son origine et du rôle des gouvernements européens. Ses livres sur l'ère Motubus et les conflits au Congo font office de référence.

4.1

«La MONUSCO a failli à son mandat et n’a pas joué son rôle.»

Témoin J (témoin, Bukavu) est un survivant du massacre de Mutarule

4.2

«Le gouvernement n'a pas essayé de stopper ces conflits.»

Christine Kapalata (témoin, Bukavu) a émis un avis sur la responsabilité de l'ONU trois jours seulement après le massacre de Mutarule. Elle était alors en charge des affaires politiques de la MONUSCO à Bukavu et en contact avec les leaders politiques des différentes communautés ethniques.

4.4

«Mutarule n’est pas le premier cas montrant l’incapacité, la passivité ou même l’impuissance de la mission des Nations Unies.»

Luc Henkinbrant (témoin et expert, Bukavu) a été jusqu'en 2011 responsable du bureau régional de la MONUSCO à Bukavu. Il est aujourd'hui professeur à l’université de Bukavu et supervise plusieurs projets de recherche sur le manque de poursuites judiciaires dans cette région.

4.5

«Les Nations Unies ne sont pas plus fortes ou plus puissantes que ce que les états membres lui permettent de l’être.»

Linda Polman (témoin, Berlin) est journaliste et auteure et l'une des plus fervente détractrice des organisations humanitaires et des missions de maintien de la paix de l'ONU (MONUSCO). Elle critique les conséquences négatives de l'aide superficielle des ONG, qui empêcheraient tout changement politique.

4.6

«La communauté internationale fonctionne avec un système d'aide obsolète qui engendre une dépendance et ignore la durabilité.»

Saran Kaba Jones (membre du jury, Berlin) a fondé en 2009 l'organisation humanitaire FACE Africa, qui approvisionne de nombreuses régions du Liberia en eau potable. The Guardian l'a désigné parmi  les 25 femmes les plus influentes d'Afrique. Elle a aussi été élue Young Global Leader lors du forum économique mondial à Davos.

5.2

«Le mal Congolais il n’est pas dans l’Etat, le mal est dans les hommes.»

Marcellin Cishambo Ruhoya (témoin et expert, Bukavu) était conseiller politique du président Joseph Kabila. En 2006, il a été nommé gouverneur de la province du Sud-Kivu.

5.4

«Le rêve de dignité, de respect des droits de l´homme est omniprésent.»

Marc-Antoine Vumilia Muhindo (membre du jury, Berlin) est à la fois auteur, réalisateur et acteur et vit en exil en Suède. Il était une personnalité politique appréciée au Congo et membre du gouvernement congolais de Laurent-Désiré Kabila. En 2003, il a été accusé du meurtre du président Kabila. Il a réussi à s'échapper quelques années plus tard.

5.5

«Il n’y a pas de différence entre les coupables, les spectateurs et les témoins indirects.»

Harald Welzer (membre du jury, Berlin) est psychologue social, cofondateur et directeur de la fondation d'utilité publique Futurzwei. Il est aussi professeur honoraire à l'Université de Flensburg et auteur de plusieurs livres, dont « Les guerres du climat ».

5.6

«Difficile, complexe et délicat, trois bonnes raisons en tant que consommateur de fermer les yeux.»

Jean-Louis Gilissen (président du tribunal, Bukavu / Berlin) est expert en droit pénal international. Il a plaidé devant la Cour international de justice de La Haye en tant qu'avocat dans le procès contre les chefs des milices de l'Est du Congo. Il a aussi était expert juridique dans l'élaboration d'un rapport de l'ONU sur l'Est du Congo, où la situation a officiellement été désignée de génocide.

6.1

«Les entreprises qui gouvernent le monde n’ont aucun intérêt à ce que les droits de l’homme deviennent universels.»

Jean Ziegler (expert) est un sociologue suisse et un célèbre détracteur de la globalisation. Il fait partie du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et est spécialiste du rôle de la Banque mondiale et des stratégies de lutte contre la pauvreté.

6.3

«Les idées d’auto-protection naissent dans la tête des gens, l’idée des milices pour d’abord protéger la communauté.“

Sylvestre Bisimwa (enquêteur principal, Bukavu / Berlin) a été avocat dans le procès des militaires congolais impliqués dans les viols de masse perpétrés dans la ville de Minova. C'est à ce jour, le seul procès de ce genre à avoir été mené. Tout comme Jean-Louis Gilissen, il plaide régulièrement devant la Cour international de justice de La Haye.

6.4

«Les multinationales veulent un pouvoir central faible et une population locale sans pouvoir.»

Vénantie Bisimwa Nabintu (membre du jury, Bukavu) est une militante pour les droits de l'homme à Bukavu, dans la région du Sud-Kivu. Elle critique vivement le rôle des ONG, de l'ONU et des multinationales en Afrique. Ses domaines de prédilection sont les viols de masses en tant que stratégie de guerre et la persistance du modèle colonial dans la société congolaise.

6.6

«Les autorités compétentes n'ont rien fait pour lutter contre ces problèmes. Il faut donc les remplacer.»

Jean-Louis Gilissen (président du tribunal, Bukavu / Berlin) est expert en droit pénal international. Il a plaidé devant la Cour international de justice de La Haye en tant qu'avocat dans le procès contre les chefs des milices de l'Est du Congo. Il a aussi était expert juridique dans l'élaboration d'un rapport de l'ONU sur l'est du Congo, où la situation a officiellement été désignée de génocide