Keywords

contrats miniers

1.3

«Où la corruption était devenue une institution nationale, comment s’étonner de l’effondrement des structures étatiques?»

Colette Braeckman (membre du jury, Bukavu / Berlin) est la correspondante en Afrique du journal belge « Le Soir » . Elle est l'une des meilleures spécialistes de la Guerre civile congolaise, de son origine et du rôle des gouvernements européens. Ses livres sur l'ère Motubus et les conflits au Congo font office de référence.

2.4

«Le code minier aujourd’hui en vigueur en RDC est tout simplement une traduction en français de la version rédigée par la Banque Mondiale.»

Vital Kamerhe (témoin et expert, Bukavu / Berlin) est un homme politique, membre de l'opposition et candidat aux élections présidentielles. Il est considéré comme l'un des plus vifs détracteurs du gouvernement de Joseph Kabila, dont il a été le conseiller politique.

2.5

«Banro profite d’une exemption totale pour la totalité de la durée de son projet minier.»

Raf Custers (expert, Berlin) est un historien et journaliste belge. Dans son livre « Chasseur de matières premières », il met en lumière l'histoire de la société minière canadienne BANRO dans le Sud-Kivu et le rôle de la Banque mondiale dans la révision des contrats miniers après la deuxième Guerre du Congo.

2.6

«Ils ont réussi à contourner les lois existantes depuis très longtemps.»

Saskia Sassen (membre du jury, Berlin) est sociologue, économiste et l'une des plus fervente détractrice de la globalisation. Elle étudie l'extermination des populations locales comme nécessité intrinsèque à la globalisation.

3.1

«Quand le gouvernement a bloqué l’exploitation des minerais pour lutter contre les groupes armés, nous sommes restés au chômage.»

Stéphane Ikandi (témoin, Bukavu) représente les mineurs artisanaux de la mine de Bisié et se bat pour la reconnaissance des droits des petits propriétaires. Il a découvert la mine et a créé la coopérative COCABI. En 2011, il a dû céder son puits.

3.2

«Les habitants de Walikale ne bénéficient pas des richesses des matières premières.»

Témoin B (témoin, Bukavu) est un ancien soldat membre du groupe rebelle Sheka qui contrôlait la mine de Bisié.

3.3

«La loi congolaise précise que les artisanaux et les industriels ne peuvent pas travailler sur les même concessions.»

Nadine Lusi (témoin, Bukavu) est chargée du développement et des relations publiques pour la société canadienne Alphamin Ressources Corporation, qui s'occupe de la mine de Bisié.

5.1

«Ces grandes entreprises vont nous laisser un sol sans ressource.»

Prince Kihangi (membre du jury, Bukavu) est avocat spécialiste du droit foncier et l'un des plus grands spécialistes de la gouvernance des ressources naturelles dans la région des Grands Lacs. Il est le porte-parole de la société civile de Walikale dans la province du Nord-Kivu. Il est impliqué dans les négociations entre les communautés rurales, le gouvernement et les entreprises de la région. Il est l'un des plus fervent détracteurs du Dodd-Frank Act.

5.3

«À vue de toutes les violences, guerres, agressions et pillages subis par ce pays, sa population devrait avoir subi le sort des Indiens d’Amérique du Nord.»

Colette Braeckman (membre du jury, Bukavu / Berlin) est la correspondante en Afrique du journal belge « Le Soir » . Elle est  l'une des meilleures spécialistes de la Guerre civile congolaise, de son origine et du rôle des gouvernements européens. Ses livres sur l'ère Motubus et les conflits au Congo font office de référence.

5.4

«Le rêve de dignité, de respect des droits de l´homme est omniprésent.»

Marc-Antoine Vumilia Muhindo (membre du jury, Berlin) est à la fois auteur, réalisateur et acteur et vit en exil en Suède. Il était une personnalité politique appréciée au Congo et membre du gouvernement congolais de Laurent-Désiré Kabila. En 2003, il a été accusé du meurtre du président Kabila. Il a réussi à s'échapper quelques années plus tard.

6.2

«Si nous avons l’industrialisation mais un gouvernement caractérisé par la fraude et la corruption, une entreprise ne va pas nous aider.»

Prince Kihangi (membre du jury, Bukavu) est avocat spécialiste du droit foncier et un expert de la gouvernance des ressources naturelles dans la région des Grands Lacs. En tant que porte-parole de la société civile de Walikale dans la province du Nord-Kivu, il est impliqué dans les négociations entre les communautés rurales, le gouvernement et les entreprises de la région. Il est l'un des plus fervent opposant du Dodd-Frank Act.