Audiences

Discours D'Ouverture

«Il s’agira d’entendre la voix de ceux qui ne sont jamais entendus.»
- MILO RAU
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Présidé par un groupe d’experts à moitié congolais et à moitié internationaux, ainsi que par les deux principaux avocats des droits de l'Homme de la région, les principaux conflits de la guerre du Congo ont été mis en évidence à Bukavu grâce aux audiences menées avec les victimes, les témoins, les miliciens, les politiciens, les membres de l'ONU et d’ONG, ainsi que les fournisseurs de matières premières et les militants locaux des droits de l’Homme. Le massacre dans le village Mutarule ainsi que les expropriations violentes et les déplacements forcés de mineurs locaux à Twangiza et Bisié donnent une idée du passé récent, du présent mais aussi de l’avenir sanglant de ce conflit. Les audiences au Congo se sont penchées sur ces cas spécifiques, encore jamais jugés par un tribunal. L’implication de l'UE, de la Banque mondiale, de la communauté internationale et des entreprises multinationales était au centre des audiences à Berlin, analysée par les plus grands philosophes, économistes, politologues, juristes et sociologues de notre époque.

1.1

«Le Tribunal sur le Congo se met au service du peuple congolais, l’un des plus riches de l'histoire humaine.»

Milo Rau (directeur artistique) auteur, réalisateur et directeur artistique de l’International Institute of Political Murder (IIPM) et à l’origine du «Tribunal sur le Congo».

1.2

«Alors que des crimes d’une gravité extrême ont lieu tous les jours, la conscience de l’humanité n’en est pourtant pas touchée.»

Sylvestre Bisimwa (enquêteur principal, Bukavu / Berlin) a été avocat dans le procès des militaires congolais impliqués dans les viols de masse perpétrés dans la ville de Minova. C'est à ce jour, le seul procès de ce genre à avoir été mené. Il plaide régulièrement devant la Cour international de justice de La Haye.

1.3

«Où la corruption était devenue une institution nationale, comment s’étonner de l’effondrement des structures étatiques?»

Colette Braeckman (membre du jury, Bukavu / Berlin) est la correspondante en Afrique du journal belge « Le Soir » . Elle est l'une des meilleures spécialistes de la Guerre civile congolaise, de son origine et du rôle des gouvernements européens. Ses livres sur l'ère Motubus et les conflits au Congo font office de référence.